Objectif : La mise en place d’une stratégie intégrative pour le traitement de la sclérose en plaque.

1- La sclérose en plaque Définition

La sclérose en plaques (SEP) est une pathologie neurologique qui touche plus de 2.8 millions de personnes dans le monde (35.9 /100000 d’individus) [1]. Elle affecte entre 3 et 20/100000 d’individus dans les pays arabes Saudi Arabia, Iraq, Libya, Kuwait, Tunisie, Jordanie [2].
Cette maladie auto-immune invalidante est encore mal comprise et mal traitée. Néanmoins, plusieurs études ont mis en évidence le rôle protecteur de l’hygiène de vie et l’alimentation équilibré associé à un programme d’exercice physique. C’est la science de l’épigénétique. On peut également programmer nos gènes pour prévenir les maladies neurodégénératives par des mesures simples, non invasives, non coûteuses et accessibles à tout le monde. 

2- Physiopathologie :

La sclérose en plaques (SEP) est une affection inflammatoire destructrice de la gaine de myéline qui conduit à une dégénérescence des fibres nerveuses.
Elle conduit à une atteinte physique et cognitive sévère ainsi que des problèmes neurologiques chez les jeunes adultes. L’inflammation est caractérisée par une infiltration des lymphocytes T et macrophages et la mort des oligodendrocytes, ce qui engendre la destruction de la gaine de myéline. Ce processus engendre la formation de plaques au niveau du système nerveux central composées de cellules inflammatoires et de leurs molécules produites (anticorps produits par les lymphocytes B et médiateurs inflammatoires). Ces plaques s’accumulent dans le cerveau et moelle épinière, essentiellement dans la substance blanche autour des ventricules, nerfs et voies optiques, corps calleux, et région sous-piale de la moelle épinière et le tronc cérébral. Les anticorps se dirigent contre la gaine de myéline et les axones deviennent démyélinisées. Les astrocytes sont alors activés et participent à la cicatrisation et à la réaction immunitaire. C’est le mécanisme de l’astrogliose (les patients souffrant de la sclérose en plaque souffrent souvent d’une réduction considérable dans le nombre des oligodendrocytes et des astrocytes).
La myéline constitue la gaine protectrice des prolongements des cellules nerveuses (les axones). Elle favorise également une plus grande rapidité de la conduction de l’influx nerveux. Ces lésions peuvent interférer avec la bonne transmission de l’influx nerveux et conduire à des dysfonctionnements neuronaux dans le système nerveux autonome et les neurones sensoriels.

L’inflammation au niveau des neurones :

L’inflammation se traduit par la production de cytokines telle que l’interleukine (IL) IL-12, IL-23 et IL-4 ces cytokines induisent une différenciation des lymphocytes T CD4 + en phénotypes Th1, Th2 ou Th17 qui ont la capacité de libérer des cytokines spéciales comme L’interféron gamma (IFNγ) ou l’interféron de type II et le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α) qui sont des cytokines pro-inflammatoires impliquées dans la réponse innée et adaptative.
Les cellules immunitaires cytotoxiques produisent un nombre important de médiateurs neurotoxiques comme (l’oxyde nitrique, excitotoxines et espèces réactives d’oxygène). Ce processus va accentuer la dégénérescence des neurones et l’apoptose des oligocytes [3].

Schémas expliquant le processus de démyélinisation des axones (autres sources 1)

3- Signes et symptômes :

• Vision floue ou double, les changements de vision sont dus à une inflammation des nerfs optiques.
• Troubles cognitifs et troubles mentaux, perte de mémoire.
• Manque de coordination et perte d’équilibre.
• Engourdissement, picotements, sens du toucher réduit.
• Sensation de choc dans le cou et la moelle épinière, en particulier lors du déplacement de la tête / du cou.
• Brûlure, démangeaison ou douleur sur la peau.
• Crampes, spasmes et faiblesse dans les bras ou les jambes, les tremblements, difficulté à marcher et raideur.
• Changements d’humeur, dépression ou maniaco-dépression.
• Dysfonctionnement sexuel,
• Étourdissements et vertiges.
• Symptômes digestifs, notamment constipation, diarrhée / perte de contrôle des selles et difficulté à contrôler la miction.
• Discours ralenti, brouillé et hésitant.
• Paralysie partielle et mouvements.

4- Approche naturelle intégrative de la sclérose en plaque :

Plusieurs stratégies ont prouvé leur efficacité pour soigner la sclérose en plaque d’une manière intégrative :

• L’adoption d’un régime alimentaire anti-inflammatoire comme le régime méditerranéen ancien et paléolithique.
• La réduction de l’inflammation et de stress oxydatif par l’acide alpha lipoïque et le sélénium.
• La constitution de la gaine de myéline en apportant un apport alimentaire adéquat en acides gras oméga 3 et en cholestérol issu des graisses saines (œufs, huile d’olive, beurre, noix, oléagineux).
• Le renforcement du système immunitaire en satisfaisant les besoins en vitamine D (800 Ui), en zinc (14 mg) et en protéines (1.5 g/kg de poids)
• la stimulation de la neurogenèse et la prévention contre la dégénérescence de la gaine de myéline par les plantes médicinales : Ruta graveolens, Andrographis paniculata, polyphénol du thé vert, Boswellia papyrifera  
• l’amélioration des performances cognitives, de la mémoire et la concentration par les plantes médicinales comme : Le ginseng et le ginkgo biloba .
• L’adoption d’une activité physique régulière permet de stimuler la neurogenèse par l’intermédiaire de BDNF et NGF.

4-1- La combinaison de la vitamine D et les acides gras oméga 3 :

• Les oméga-3 (EPA, DHA, ALA) sont des acides gras mono-insaturés qui entrent dans la composition des membranes cellulaires et particulièrement dans la gaine de myéline, ainsi, ils sont impliqués dans plusieurs processus biochimiques dans l’organisme : la régulation de la tension artérielle, l’élasticité des vaisseaux, les réactions immunitaires et anti-inflammatoires, l’agrégation des plaquettes sanguines.

Le corps humain peut synthétiser l’acide eicosapentaénoïque ( EPA) et l’acide docosahexaénoïque (DHA) à partir de l’acide alpha-linolénique grâce aux enzymes désaturases, cependant le taux de conversion est très faible de l’ordre de 5 à 8 pourcent. C’est pourquoi qu’il est important de satisfaire les besoins en EPA et DHA à partir des poissons gras (Sardines, Maquereaux, Herring, saumon, œufs issus d’élevage naturel)  et les besoins en acide alpha linolénique ALA à partir des huiles saines (huile d’olive, huile de noix, huile de lin, graines de chia, graines de lin).

• La vitamine D (voir l’article de la vitamine D) :

Contrairement à ce que son nom indique, la vitamine D n’est pas à proprement parler une vitamine. C’est une hormone qui influence plus que 900 gènes, elle intervient dans plusieurs réactions biochimiques et influence d’une manière profonde le système immunitaire.  La vitamine D est essentiellement synthétisée par la peau sous l’action des rayons ultraviolets B (UVB). L’exposition au soleil est ainsi notre principale source de vitamine D (30 minutes est le temps d’exposition optimal). Elle peut être également apportée par l’alimentation, notamment par l’huile de foie de morue, certains poissons (les sardines et le saumon en particulier) et les jaunes d’œuf issue d’élevage naturel.

Études cliniques :

Une étude clinique randomisée   publiée récemment dans The Journal of Nutrition a donc évalué l’effet d’une supplémentation en oméga-3 et vitamine D sur 60 personnes souffrant de sclérose en plaques : 26 ont reçu l’association de suppléments et 27 ont pris un placebo pendant 12 semaines. 
Les doses étaient de :

• 1000 mg d’oméga-3, dont 500 mg de l’acide gras DHA et 106 mg de l’acide gras EPA, deux fois par jour.
• 50000 UI de vitamine D3 (cholécalciférol), toutes les deux semaines.

Après 12 semaines, les chercheurs ont observé chez le groupe traité une baisse significative des symptômes, mesurés sur l’échelle EDSS (Expanded Disability Status Scale), par rapport au groupe placebo. Les chercheurs ont également remarqué des améliorations métaboliques considérables :

• Une diminution significative de la protéine C-réactive ou CRP (un marqueur de l’inflammation).
• Une diminution du stress oxydant et une augmentation du taux plasmatique de glutathion.
• Une meilleure sensibilité à l’insuline.

4-2- La vitamine B12 et la sclérose en plaque :

La vitamine B12 joue un rôle très important dans la régénération des nerfs et constitue une bonne option thérapeutique pour un grand nombre de maladies, y compris la sclérose en plaque. La vitamine B12 a un rôle restaurateur de la myéline, constituant essentiel de la moelle épinière et des neurones. La vitamine B12 contribue à soulager la fibromyalgie et le syndrome de fatigue chronique, grâce à ces propriétés anti-stress oxydant et réductrices de l’homocystéine [5]. La vitamine B12 est absorbée dans les intestins sous forme de transcobalamine par des protéines de transports appelés haptocorrin. Le complexe va se lier aux récepteurs spécifiques puis va être métabolisé dans les cellules pour donner la méthylcobalamine (c’est la forme active de la vitamine B12). 
Les troubles de myélinisation de la moelle épinière peuvent être causés par le manque de vitamine B12. Une Revue récente suggère que les vitamines de groupe B (B1, B2, B3, B4, B5, B6, B7, B9, B12) et essentiellement la vitamine B12 est cruciale pour la régénération de la gaine de myéline et peut constituer une approche thérapeutique efficace pour les patients atteints de la sclérose en plaque [6]. La vitamine B12 est abondante dans les produits animaux, surtout dans les abats (foie, cœur, reins) des ruminants et les œufs. Certains régimes alimentaires restrictifs comme le régime végétarien peut conduire à une carence en vitamine B12.

Le meilleur complément de vitamine B12 :

Méthylcobalamine et Adénosylcobalamine sont toutes les deux des formes actives de la vitamine B12 (coenzyme) qui peuvent être absorbés directement par notre organisme. La Cyanocobalamine et l’Hydroxocobalamine doivent toutes deux être transformées en coenzyme Méthylcobalamine ou Adénosylcobalamine afin d’être biodisponibles. Du fait de sa grande biodisponibilité, la Méthylcobalamine est le meilleur choix de complément de vitamine B12.

4-3- L’acide alpha lipoïque : l’antioxydant le plus puissant

L’acide alpha lipoïque est un antioxydant (dérivé de l’acide caprylique) qui joue un rôle important dans plusieurs processus physiologiques et biochimiques dans le corps. C’est un cofacteur du pyruvate déshydrogénase et de plusieurs enzymes dans la mitochondrie. Cette molécule précieuse est impliquée dans le recyclage de glutathion et dans la lutte contre les espèces réactives d’oxygène. Plusieurs études in vivo ont confirmé l’effet thérapeutique de l’acide alpha lipoïque contre les maladies auto-immunes comme l’encéphalopathie et la sclérose en plaque. Il agit en inhibant l’infiltration des Lymphocytes T dans les nerfs spinaux et par l’inhibition des métalloprotéines. Il permet d’activer la production d’AMP cyclique qui joue un rôle immunomodulateur.
Une étude clinique randomisée publiée dans le journal de Multiple sclerosis a montré que la supplémentation avec l’acide alpha lipoïque (1200 mg 1 fois par jour ou 600 mg 2 fois par jour) chez des patients atteints de la sclérose en plaque entraîne une amélioration significative dans le niveau sérique de marqueurs inflammatoires (MMP9, ICAM) et une inhibition de l’infiltration des lymphocytes dans le liquide cérébrospinal [7].

4-4- Des plantes médicinales qui améliorent la mémoire et la concentration et préviennent contre la dégénérescence de la gaine de myéline :

• Le ginkgo biloba :

Le ginkgo-biloba est une plante médicinale originaire du japon  qui appartient à la famille des Ginkgoaceae.  Les feuilles sont concentrées en principes actifs à action thérapeutique, 24 flavonoïdes et 4 à 6 pourcent terpénoïdes (bilobalide,ginkgolides A, B, C, M  , flavon-o-glycosides , quercetin, kaempferol , et isorhamnetin ). Plusieurs études ont examiné l’effet de l’extrait de feuilles de ginkgo biloba sur les performances cognitives. En effet, une étude clinique randomisée publiée dans le journal de Medicinal chemistry a exploré l’effet de la prise de 120 mg de ginkgo biloba 2 fois par jour pendant 12 semaines sur les performances cognitives et les paramètres neuropsychologiques. Les résultats ont montré que les patients traités ont présenté des performances cognitives améliorées mesurées par le test de Stroop ainsi que l’amélioration des rapports subjectifs de déficits cognitifs. Le traitement était bien toléré et sans effets secondaires [8].

• Le ginseng :

Le ginseng est une plante médicinale originaire d’Asie qui appartient à la famille des Araliaceae.  Les rhizomes sont une source de principes actifs à action (immuno stimulante, aphrodisiaque, tonique du système nerveux central).
Des études ont montré que le ginseng améliore le fonctionnement du système nerveux, la mémoire et la concentration. Grâce aux ginsénosides. Le ginseng protège le cerveau et les neurones contre le stress oxydatif (les radicaux libres et la peroxydation lipidique). Une étude clinique publiée dans le journal de psychopharmcology ont montré que la prise de 200 mg de ginseng chez 30 adultes sains est efficace pour améliorer les performances cognitives et la mémoire durant une activité mentale de 10 minutes [9].
Parmi les symptômes les plus connus de la sclérose en plaque sont : la fatigue chronique. La propriété tonique du ginseng lui confère une option thérapeutique intéressante pour combattre la fatigue et améliorer la qualité de vie des patients. Une étude clinique randomisée   qui porte sur 501 adultes en bonne santé a montré que la prise de ginseng asiatique associé à un complément alimentaire (multivitamines et sels minéraux) améliore d’une manière significative les symptômes de la fatigue chronique, le stress et la qualité de vie après 12 semaines de traitement. [10]. Une autre étude clinique randomisée publiée dans le journal de Clinical and pharmological research a exploré l’effet de la supplémentation par le ginseng sur les paramètres physiologiques (taux d’hormone folliculo-stimulante (FSH) et d’œstradiol, épaisseur de l’endomètre, indice de maturité et pH vaginal) ainsi que les niveaux de stress et de fatigue chez 384 femmes ménopausées. Les résultats ont montré que le groupe traité par le ginseng asiatique (n=193) a présenté une réduction significative de la fatigue et une amélioration de l’état psychologique mesuré par le score (Psychological General Well-Being (PGWB) [11].
Une étude clinique randomisée publiée dans le journal de Neuroscience a exploré l’effet de la consommation de 250 mg de ginseng sur l’état général de 60 patients atteints de la sclérose en plaque. Les résultats ont montré que le traitement provoque une amélioration significative de la fatigue [12]. Il a été rapporté que des doses de 2 g de ginseng sont sécuritaires. Cependant, des doses élevées de 3 à 15 g sont associées à l’hypertension, l’irritabilité et la nervosité.

• Ruta graveolens :

Ruta graveolens est une plante aromatique qui appartient à la famille des Rutaceae. Les parties utilisées en phytothérapie sont les feuilles. Elle possède plusieurs activités biologiques anti-oxydantes, antirhumatismales, anti-oxydantes. Dans une étude Clinique randomisée qui porte sur neuf patients atteint de SEP cliniquement prouvé (âgés de 28 à 47 ans ; un homme, huit femelles), a montré que le traitement par une infusion de 3 g de feuilles a provoqué une élévation significative de la sensibilité moyenne dans la région du scotome (tâches dans le champs visuel) par rapport au groupe placebo (p\0,01).[13]. En plus, il a été démontré que les principes actifs de cette plante agissent en améliorant la conduction de l’influx nerveux dans les fibres demyélinisés, en bloquant les canaux potassiques [14].

• Le thé vert :

Le thé vert est riche en composées phénoliques epigallocatechin-3- gallate (EGCG), epicatechin-3-gallate (ECG). L’EGCG constitue le composé phénolique majeur du thé qui englobe 50 à 80 pourcents de ces composées.
 Il est connu que l’EGCG est un antioxydant anti-inflammatoire très puissant qui permet de réduire la production des cytokines inflammatoires IL-1b, INFc, tumor necrosis factor (TNF)-a, intrinsic nitric oxide synthase (iNOS).
Une étude clinique randomisée a exploré l’effet de la consommation de capsules contenant 600 mg d’EGCG pendant 3 mois sur la sévérité des symptômes de la sclérose en plaque. Les résultats ont montré que le traitement a entrainé une amélioration significative de l’oxydation lipidique et le métabolisme énergétique mesuré par calorimétrie [15].

• Boswellia papyrifera :

Boswellia Papyrifera est un arbre qui appartient au genre Boswellia. La résine extraite à partir des arbres est utilisée dans les cérémonies religieuses au Soudan, mais aussi pour traiter plusieurs pathologies (douleurs articulaires, et infections respiratoires). Plusieurs études cliniques ont confirmé son rôle anti-inflammatoire   et anti arthritique. Des études récentes ont montré que cette résine contient des principes actifs (les acides boswelliques) qui stimulent la neuroplasticité et la neurogenèse (c’est-à-dire la croissance des nouveaux neurones). Une étude clinique randomisée qui porte sur 80 patients atteints de la sclérose en plaque a évalué le potentiel thérapeutique de B. papyrifera sur les troubles cognitifs associés à la sclérose en plaque.  Le groupe de traitement a reçu une gélule de 300 mg de B. papyrifera deux fois par jour pendant 2 mois, Les résultats ont montré une amélioration significative de la mémoire Visio spatiale (p <0.001) [16].
Une autre étude clinique publiée dans le journal Multiple sclerosis   a exploré l’effet du traitement par l’extrait standardisé de Boswellia (composé par des acides boswelliniques) durant 9 mois sur la sévérité des lésions de la sclérose en plaque visualisé par l’imagerie à résonance magnétique IRM. Les résultats ont montré que les patients traités ont présenté une réduction significative du nombre des lésions de gadolinium de (63.8%) et de nombre de lésions T2 de 62.4% [17].

• Andrographis paniculata : (chirette verte)

C’est une plante médicinale originaire d’Asie qui appartient à la famille des acanthacées originaire d’Asie (Inde et sri lanka). Les extraits de la plante ont été utilisés traditionnellement pour le traitement des maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde et l’inflammation du côlon (Inflammatory bowel disease). L’extrait de la plante contient un principe actif (andrographolide) qui joue un rôle immunomodulateur du système immunitaire inné et adaptatif. Ce composé possède aussi des propriétés neuroprotectrices   préventive contre l’inflammation dans les cellules neurogliales. Une étude sur un modèle de souris atteint de l’encéphalomyélite (maladie inflammatoire démyélinisante du système nerveux central.) a montré que le traitement par les (andrographolide) réduit d’une manière significative la réponse auto-immune contre la gaine de myéline [18].
Une étude clinique randomisée a exploré l’effet de la prise des tablettes de 170 mg d’extrait de Andrographis paniculata pendant 12 mois sur les symptômes de la sclérose en plaque. Les résultats ont montré une amélioration significative des scores de fatigue de 44 pourcents par rapport au groupe placébo. Les chercheurs ont constaté une réduction dans le nombre de lésions dans la gaine de myéline [19].

5- Mesures Nutritionnelles et hygiéniques bénéfiques :

Adoptez un régime alimentaire anti-inflammatoire contenants :

• Fruits et légumes : tous les fruits et légumes frais.
• Consommer les légumes riches en potassium : pomme de terre, carotte, aubergines, banane.
• Céréales Non OGM : l’avoine, le riz et le quinoa, blé germé.
• Noix, noisettes et amandes
• Poisson : tous les poissons, en particulier les poissons frais et les poissons gras, comme les sardines, saumon et le maquereau, car ils sont riches en acides gras oméga-3 et en vitamine D.
• Viandes : toutes les viandes fraîches et issue d’élevage naturel, comme le bœuf, le poulet, l’agneau, particulièrement le foie d’agneau qui est particulièrement riche en vitamine D et en biotine.
• Oeufs : bonne source de biotine, de vitamine D et d’autres nutriments importants (choline et vitamines liposolubles).
• Produits laitiers : comme le lait, le fromage, le yogourt et le beurre.
• Graisses saines, telles que les huiles d’olive, de graines de lin, de noix de coco, beurre, graisses animales avec modération.
• Aliments riches en probiotiques : comme le yogourt, le kéfir, la choucroute et le kimchi.
• Boissons : eau, tisanes.
• Herbes et épices : toutes les herbes et épices fraîches : curcuma, romarin, thym.
• Adopter le sel marin intégral biologique plutôt que le sel raffiné.

Aliments et habitudes à éviter :

• Éviter le grignotage et manger à des heures normales.
• Supprimer les plats en sauces, les pâtisseries, les viandes transformées comme le salami, le jambon.
• Éviter: les aliments transformés et en conserve et les huiles hydrogénées.
• Supprimer les aliments irritants : piments, café, alcool.

Adoptez une activité physique régulière

• Adoptez une activité physique régulière est essentiel pour la prévention et le traitement de la sclérose en plaque, en effet l’exercice physique permet de booster la neurogenèse en stimulant la production des facteurs neurotrophiques (BDNF et NGF) qui permettent de prévenir contre la dégénérescence de la gaine de myéline. L’organisation mondiale de la santé recommande 150 minutes d’activité physique aérobique par semaine et 2 séances d’exercices de résistance musculaire.

Références :

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[5] Herrmann W, Obeid R. Causes and early diagnosis of vitamin B12 deficiency. Dtsch Ärztebl Int. 2008;105(40):680‐685.
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Autres sources :
Gold R, Wolinsky JS. Pathophysiology of multiple sclerosis and the place of teriflunomide. Acta Neurol Scand. 2011 Aug;124(2):75-84. doi: 10.1111/j.1600-0404.2010.01444.x. Epub 2010 Sep 29. PMID: 20880295.

Auteurs :

• DR. Ben Rejeb Charfeddine

         MD , Nutritionist, Naturopathe, Fondateur Ecole Panafricaine de Naturopathie Holistique Integrative (EPN)