La prise en charge intégrative de l’asthme

Objectifs :

  • Illustrer les différentes plantes médicinales à effet antiasthmatiques vérifiées par les études cliniques.
  • Mettre l’accent sur les compléments alimentaires bénéfique en cas d’asthme.

Sommaire :

1- C’est quoi l’asthme :

L’asthme est une maladie inflammatoire chronique qui entraîne une altération de la fonction respiratoire, elle se caractérise par une sensation d’oppression dans la poitrine, une respiration sifflante et une toux sèche. L’asthme est subdivisé en plusieurs types d’expression clinique, très variable dans le temps, qui nécessite un enseignement thérapeutique et l’établissement d’une approche personnalisée et intégrative.
En Amérique, 1 sur 12 souffre d’asthme chronique, c’est-à-dire 8 pourcents de la population.

L’asthme est une des maladies chroniques les plus fréquentes, la plus fréquente de l’enfant. Elle touche en Tunisie 3 % des adultes et 6-10 % des enfants [1]

2- Les différents types d’asthme :

  • Asthme allergique : Il débute en général dans l’enfance. Il est souvent associé à une histoire personnelle ou familiale de maladie allergique (eczéma, rhinite allergique, allergie alimentaire ou médicamenteuse). Il se caractérise par la présence d’une inflammation bronchique à éosinophiles. Le traitement médicamenteux repose essentiellement sur les corticostéroïdes inhalés.  Les Allergènes les plus fréquemment impliqués sont : pollens, acariens, moisissures et squames d’animaux.
  • Asthme non allergique : Ce type d’Asthme est non associé à une maladie allergique. Il se caractérise notamment par une Inflammation bronchique à neutrophiles, éosinophiles ou pauci granulocytaire. Il présente généralement une réponse moins efficace aux corticostéroïdes inhalées.

       Autres types d’asthme :

  • Asthme avec intolérance à l’aspirine
  • Asthme professionnel
  • Asthme induit par l’effort physique
  • Asthme dû à un traumatisme psychologique
  • Asthme s’intégrant dans le cadre d’une vascularite

3- La physiopathologie et les causes de l’asthme allergique :

Selon une revue publiée dans Annual Review of médecine. La physiopathologie de l’asthme est subdivisée en plusieurs phases, une phase précoce et une phase tardive qui sont déclenchées par des anticorps IgE qui sont sensibilisés et libérés par les plasmocytes. La libération dépend de plusieurs facteurs environnementaux et d’origine alimentaires (allergènes alimentaires ou environnementaux).

Etape 1 : les allergènes sont détectés par Les antigènes du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) de classe II qui les présentent aux lymphocytes T par les cellules dendritiques.

Etape 2 : les cellules dendritiques activent une réponse immunitaire à médiation cellulaire par l’activation des lymphocytes Th2, l’élévation de taux l’interleukine 4 peut provoquer une production exagérée d’Ig E par les mastocytes.

Etape 3 : Suite à l’interaction allergène-IgE, les cellules immunitaires (mastocytes) libèrent de médiateurs inflammatoires, l’histamine, les prostaglandines et les leucotriènes. Les lymphocytes T th2 ensuite sécrètent plus de cytokines inflammatoires IL-4, IL-5, IL-13 exacerbant l’inflammation. Ces phénomènes conduisent à une vasoconstriction des voies respiratoires et une augmentation dans la production de mucus bronchique associé à une diminution de passage d’oxygène au niveau des alvéoles et un état de dyspnée et d’hyperventilation [3].

Schéma expliquant la physiopathologie de l’asthme (voir autres sources)

Les causes de l’asthme sont multiples :

  • Facteurs environnementaux et épigénétiques :
  • Infections virales, Tabagisme (actif et passif), Pollution domestique et atmosphérique, Exposition professionnelle
  • Allergies à certaines substances irritantes (gluten, lactose, fructose) [4]. Selon un Review publié dans le journal de seminars in immunopathology la dysbiose intestinale et la perturbation de la flore respiratoire entraîne une hyperactivité de système immunitaire qui est une cause majeure de l’asthme [5].
  • Régimes alimentaires non équilibré riche en produits de conserve et en huiles hydrogénés et régimes alimentaires riche en céréale raffiné à gluten. Selon une étude publiée dans International journal of environmental research, la carence en acide gras oméga 3 et la consommation d’une diète alimentaire riche en acide gras oméga 6 et particulièrement l’acide linoléique (AL) augmente le risque de développement de l’asthme. L’acide linoléique en excès est converti en acide arachidonique (AA), un précurseur de la prostaglandine E2 et du leucotriène B4, qui sont secrétés par les mastocytes et les éosinophiles. Les prostaglandines et les leucotriènes sont de puissants bronchoconstricteurs et présentent des propriétés pro-inflammatoires qui jouent un rôle très important dans la physiopathologie de l’asthme allergique [6]. 
  • Certains médicaments, y compris les bêta-bloquants, l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens, tels que l’ibuprofène (Advil, Motrin IB, autres) et le naproxène sodique, peuvent augmenter le risque d’asthme.
  • La Carence en sélénium important pour la restauration du glutathion peroxydase qui est généralement diminué chez les enfants souffrant d’asthme[7]. 

4- Les plantes médicinales antiasthmatiques :

L’utilisation des plantes médicinales à propriétés décongestionnante et broncholytiques est d’une extrême utilité pour contrôler les symptômes de l’asthme et leur utilisation est prouvé par des études cliniques solides. En effet, Selon un Review récent publié dans le journal de primary care respiratory journal, 2 études cliniques ont montré une amélioration dans les symptômes. Une étude a montré que l’association de 3 plantes Boswellia, Pycnogenol (extrait de baie de maritime) Tylophora indica améliore la fonction respiratoire chez les patients asthmatiques. Une autre étude a montré que le traitement par alpha 1 cinéol (eucalyptol) baisse d’une façon significative la fréquence des crises et la dose thérapeutique des médicaments[8]. 

4-1- L’eucalyptus (Eucalyptus Globulus) :

L’eucalyptus est une plante médicinale qui appartient à la famille des Myrtaceae originaire d’australie, notamment de la province de Tasmanie, l’eucalyptus se trouve aussi dans les régions subtropicales de l’Asie et du bassin méditerranéen. Les feuilles contiennent des molécules 1,8-cinéole, eucalyptol   ayant un effet anti-inflammatoire, expectorant, antioxydant, antiseptique. En Tunisie, l’inhalation des vapeurs des feuilles d’eucalyptus bouilli dans l’eau est une méthode ancestrale commune pour soulager et prévenir   la congestion nasale et la toux.
L’Organisation mondiale de la Santé reconnaît l’usage traditionnel des feuilles d’eucalyptus (E. globulus) pour soulager la fièvre et les symptômes de l’asthme.  Des études cliniques ont confirmé le potentiel anti-inflammatoire des feuilles contre l’inflammation et l’obstruction des bronches [9,10]. Une étude a montré que l’huile essentielle d’eucalyptus inhibe la dégranulation des basophiles assurées par les IGE ce qui s’oppose à l’inflammation bronchique [11]. Il a été démontré que le composé actif 1,8 cinéol inhibe le métabolisme de l’acide arachidonique dans les monocytes (précurseur de prostaglandine) chez les patients asthmatiques [12] en plus, il inhibe la production de l’interleukine 1 bêta par ces cellules.

4-2- Licorice (Glycyrrhiza glabra) :

La réglisse (licorice en anglais)  est une plante médicinale qui appartient à la famille des Fabaceae. Elle possède plusieurs principes actifs à action thérapeutique notamment :  acide glycyrrhizique, coumarine, maltol (0,03 % de l’extrait) des flavonoïdes dont : le liquiritoside (liquiritine), l’isoliquiritoside (isoliquiritine), des phytostérines, des alcaloïdes (atropine), des saponines (glycyrrhizine), des phytoestrogènes.
Les racines sont souvent utilisées en phytothérapie grâce à leurs propriétés hypertensive, antibactérienne, antivirale, antiseptique, immunostimulante, protectrice du foie. 
Une étude chez les souris publiée dans le journal d’international immunopharmacology a montré que l’administration du principe actif de la réglisse (Glycyrrhizin) à une dose de 5 mg/kg inhibe l’obstruction bronchique, réduit l’inflammation (interférent gamma, IL4, IL5) et l’infiltration des éosinophiles dans l’espace peribronchial et diminue le taux d’IGE. Les chercheurs ont conclu que la glycyrrhizine peut constituer une molécule à intérêt thérapeutique pour le futur chez les patients asthmatiques [14].
Une étude clinique publiée dans le journal d’alternative and complementary medicine a exploré la combinaison de 3 plantes (Ganoderma lucidum), (Sophora flavescens), (Glycyrrhiza uralensis), y compris la réglisse sur les symptômes de l’asthme. Les résultats ont montré que le traitement baisse d’une façon significative le taux des marqueurs inflammatoires sans provoquer des effets gastro-intestinaux nocifs [15]. L’usage de la réglisse en tant que traitement exclusif de l’asthme nécessite encore plus de preuves cliniques. 

4-3- La Fumeterre (Fumaria officinalis) :

La fumeterre est une plante médicinale qui appartient à la famille des Fumariaceae. Ses feuilles sont alternes, de couleur grise, vert, à lobes étroits, lancéolés et glabres. Les fleurs poussent en épis avec des grappes terminales. Les parties utilisées en phytothérapie sont les parties aériennes et les sommités fleuries qui contiennent plusieurs principes actifs dont on peut citer : la fumarine, la coptisine, la protopine, l’hydrastine et les protoberbérines,des flavonoïdes (glycosides de quercétine, rutine, alcool cérylique, isoquercitrine), composants amers : acide malique et citrique [16]. Cette plante a été utilisée traditionnellement en Pakistan pour traiter plusieurs pathologies : (hypertension, diabète, intoxication du foie). L’activité antiasthmatique des flavonoides, des stéroïdes et des alcaloïdes fait l’objet de plusieurs études in vivo. En effet, une étude sur des modèles animales (cochons) publiée dans le journal de Plant archives a montré que le traitement par l’extrait de fumeterre exerce un effet anti-inflammatoire, broncholytique et protecteur contre les dommages tissulaires au niveau des poumons selon l’analyse des coupes histologiques. Le traitement a aussi restauré la capacité redox cellulaire (Glutathion, superoxyde dismutase) dans les cellules épithéliales [17].  

Note : Les études cliniques sur l’efficacité de fumeterre contre l’asthme sont manquantes dans la littérature.

4-4- Le lierre grimpant (Hedera helix) :

C’est une plante médicinale qui appartient à la famille  Araliaceae et qui est originaire d’Europe, îles britanniques, Asie occidentale. Elle aime les sols humides. Elle contient des tiges grimpantes qui peuvent atteindre jusqu’à 100 mètres de longueur. Les feuilles sont vert foncé en forme d’étoile. Les fleurs sont jaune verdâtre qui portent 5 pétales. Elle possède des fruits sous forme de bais noirs de 8 à 10 mm qui sont hautement toxiques, car ils contiennent la hédérine une substance toxique. Durant le temps de Moyen Âge, elle est utilisée pour soigner plusieurs maladies grâce à ces propriétés médicinales diverses : vermifuges, fébrifuges et sudorifiques, antirhumatismale, anti-asthmatique, décongestionnante. Les feuilles de lierre grimpant contiennent une quantité considérable de polyphénols : quercétine (à propriétés hypotensives et cardioprotectrice) et le kaempferol à propriété anticancéreuse et anti-inflammatoire. Elle contient aussi des composés à propriété médicinale comme la Nicotiflorin, Hederacoside C, Hederasaponin B,  α-Hederin, l’acide chlorogénique qui possède des propriétés (anti-inflammatoires, antidiabétique), la Rutin ( un composé à activité anti-oxydante et antiarthritique), l’acide rosmarinique (un composé à activité immuno modulatrice [18]).
Le principe actif, l’alpha hédérine continue dans les feuilles, possède des propriétés broncholytiques. Il agit en inhibant l’internalisation du récepteur bêta 2. Il a été démontré chez des modèles animaux que cette molécule inhibe la bronchoconstruction. Selon une étude clinique publiée dans le journal de Phytomédecine et qui porte sur 30 enfants souffrant d’asthme allergique persistant léger. Les patients sont subdivisés en 2 groupes, un groupe qui a reçu de l’extrait sec de feuilles de lierre pendant quatre semaines et le 2ᵉ  a reçu une corticothérapie, le 3ᵉ a reçu de placebo. Les résultats montrent une amélioration significative des épreuves fonctionnelles de respiration après le traitement avec extrait sec de feuilles de lierre [19]. Un Review publiée dans le journal de phytomédecine a résumé les résultats de 5 études cliniques randomisées qui ont exploré l’effet de l’extrait des feuilles de lierre grimpant sur les symptômes de l’asthme chez 75 patients.   Les participants de 3 études cliniques étaient des enfants souffrant d’asthme allergique. Les résultats ont montré que le traitement (3 à 10 jours) par des gouttelettes issues de l’extrait des feuilles de lierre 35 mg/d jour à 42 mg / jour   améliore l’obstruction bronchique et la fonction respiratoire d’une manière significative (p = 0.04) [20].   

4-5- L’Hysope (Hyssopus officinalis L) :

L’hysope est une plante médicinale qui appartient à la famille des lamiacées originaire du bassin méditerranéen. Les parties utilisées en phytothérapie sont les feuilles et les sommités fleuries qui contiennent plusieurs principes actifs à action antioxydante, antibactérienne, antiviral, antiseptique, expectorante, mucolytique, antiasthmatique et stimulante générale, on peut citer parmi eux les composés phénoliques : l’acide chlorogénique, protocatechuic, ferulique, syringique, p-hydroxybenzoïque caféique. L’huile essentielle extraite à partir des parties aériennes contient des terpenoides comme pinocamphone, isopinocamphone, β-pinene [21]. Les études sur les modèles animaux (souris) indiquent des effets anti-inflammatoires des voies bronchiques par inhibition de l’infiltration des éosinophiles et la production de IGE [22], mais aussi par la réduction de taux de cytokines inflammatoires Il4, Il6, IFN gamma et les marqueurs de fibrose (Mmp 9) [23]. Toutefois les études cliniques restent insuffisantes pour établir des résultats concluants.

4-6- La Boswellia (Boswellia serrata) :

C’est un arbre qui appartient à la famille des Burseraceae et originaire du soudan. La résine de plusieurs espèces est exploitée sous le nom d’encens ou oliban. En Inde, en Chine et en Afrique du Nord, on emploie la résine de boswellia depuis des millénaires. Les Égyptiens s’en servaient notamment pour l’embaumement. Traditionnellement, on faisait brûler la résine de diverses espèces de Boswellia durant les cérémonies religieuses. La résine contient une substance active, la boswelline à activité anti-inflammatoire.
Au cours d’un essai clinique à double aveugle avec placebo qui porte sur 80 patients asthmatiques, les chercheurs ont constaté que le traitement par 900 mg de résine de   boswellia 3 fois par jour a soulagé les symptômes de façon notable dans 70 % des cas contre 27 % chez les sujets du groupe placebo [24]. 

4-7- La nigelle : (Nigella Sativa) :

La nigelle est une plante médicinale qui appartient à la famille des   Ranunculaceae.  Les graines contiennent plusieurs principes actifs : Mellenthin, nigellin, nigellone, carvone, d-limonene, thymoquinone [25]. Ces graines sont utilisées traditionnellement pour traiter les maladies inflammatoires, notamment l’arthrose et les infections bactériennes gastro-intestinales, les graines constituent également un traitement promoteur de l’asthme grâce à leurs propriétés bronchodilatatrices et spasmolytiques.  Une étude a exploré le potentiel antiasthmatique de N sativa. Les chercheurs ont comparé le potentiel bronchodilatateur de l’extrait bouilli de N sativa (50 et 100 mg/kg) à celui de la théophylline (6 mg/kg) chez 15 patients asthmatiques. L’effet de l’extrait de N sativa a amélioré la fonction respiratoire et l’obstruction des voies aériennes cependant l’efficacité de la nigelle était inférieure à celle de la théophylline [25].

4-8- L’Aunée (Inula helenium) :

L’aunée est une plante médicinale qui appartient à la famille des  Asteraceae originaire d’Asie et d’Europe. Elle se caractérise par la présence de grandes feuilles pétiolées dentées et de couleur jaune, les parties utilisées en phytothérapie sont généralement les racines qui contiennent plusieurs principes actifs :  polyphénols (acide caffeique, chlorogenique, dicaffeoyl quinic, hydroxibenzoic), differents flavonoids (epicatechin, catechin gallate, ferulic acid-4-O-glucoside, dihydroquercetin pentosyl rutinoside, kaempherol-7-O-dipentoside, quercetin-3-O-β-glucopyranoside), inuline (jusqu’à 44%). L’Huile essentielle est composée également de (jusqu’à 4%) : lactones sesquiterpéniques (dont laalantolactone), Saponines triterpéniques (damma-ranédiénol), Phytostérols, Polyacétylènes. Grâce à ces molécules précieuses, cette plante a été utilisée depuis longtemps pour soigner les infections bronchiques et les maladies du système respiratoire [26]. Elle possède des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes vérifiées par les études in vivo et in vitro.
Une étude in vitro publiée dans le journal ethnopharmacology a montré que les composés actifs de l’aunée et une autre plante Grindelia squarrosa possèdent une activité inhibitrice de la migration des neutrophiles et de la production des cytokines inflammatoires dans les voies aériennes supérieures dans les cellules épithéliales humaines cultivés dans le laboratoire [27].
Plus de preuves cliniques doivent être explorées dans le futur pour illustrer le potentiel thérapeutique de cette plante contre l’asthme.

4-9-Tylophora Indica :

Aussi appelée Asmatica, C’est une plante médicinale qui appartient à la famille des Apocynaceae, les feuilles possèdent des propriétés antispasmodiques, anti-allergiques, antibactériennes et anti-asthmatiques.  Elle contient plusieurs principes actifs notamment des alcaloïdes :   la tylophorine, la tylophorinine, la tylophorinidine. La tylophorine présente une forte activité anti-inflammatoire, tandis que la tylophorinidine est un puissant alcaloïde antitumoral.
Une étude clinique randomisée publiée dans le journal de allergy a montré que la prise de traitement d’une feuille de tylophora Indica pendant 90 jours améliore les scores et les symptômes d’asthme chez 110 patients, aussi les résultats ont montré une réduction de la posologie médicamenteuse chez le groupe traité [28].
Une autre étude clinique randomisée a montré que la prise de 0.5 mg d’extrait des alcaloïdes Tylophora
Indica améliore la fonction respiratoire mesurée par les tests (PEFR & FEV1) et réduit les symptômes d’une façon significative par rapport au placébo chez 123 patients asthmatiques [29].   

Autres plantes bénéfiques pour l’asthme :

Un Review publiée dans le journal de Asthma illustre plusieurs plantes à activité anti-asthmatiques vérifiés par les études cliniques dont plusieurs appartiennent à la pharmacopé Ayurvedique : Sirisa Haridra , Vibhitaka.
Bharangi Dugdhika et autres plantes : Butterbur (Synonyms: Petasites hybridus, Tussilago hybrida, P. vulgaris, P. ovatus, P. officinalis[30]. 
D’autres plantes possèdent des effets vasodilatateurs des voies bronchiques, ils peuvent donc réduire les symptômes de l’asthme (Helichrysum stoechas), Romarin  (Rosmarinus officinalis), Gingembre (Zingiber officinale) [31].

5- Les compléments alimentaires bénéfiques :

5-1-Les acides gras oméga 3 :

Les acides gras oméga 3 sont importants pour lutter contre l’inflammation bronchique associée à l’asthme. Ils sont subdivisés en 3 molécules (EPA, DHA, ALA).  En effet, les acides gras oméga 6 (issue des huiles végétales transformées) et en particulier l’acide arachidonique entre compétition avec les enzymes responsables de la synthèse des oméga 3 EPA (acide eicosapentaénoïque) et DHA (acide docosahexaénoïque) à partir de l’acide alpha linolénique ce qui peut exacerber l’inflammation associée à l’asthme. Une étude d’observation et de suivi qui a exploré les niveaux d’acide gras oméga 3 (par un dosage érythrocytaire) chez 255 patients atteints d’asthme, les chercheurs ont trouvé que les niveaux d’acides gras oméga 3 élevés sont associés avec un meilleur contrôle des symptômes de l’asthme et une réduction de la posologie médicamenteuse optimale [32].  
Les meilleures sources d’acides gras oméga 3 EPA et DHA : poissons gras, saumon, sardines.
Les meilleures sources d’ALA (acide alpha linolénique) : graines de Lin, graine de chia, huile d’olive.

5-2- Les antioxydants la vitamine C, E, D et le Sélénium :

  • La vitamine C et la vitamine E :

La vitamine C est une vitamine hydrosoluble indispensable pour la synthèse et la réparation des vaisseaux sanguins et des muscles. Elle favorise l’absorption du fer présent dans les aliments. Elle intervient dans plusieurs mécanismes biochimiques et hormonaux. Elle joue également un rôle dans l’élimination des substances toxiques et la régulation du statut redox cellulaire en conjonction avec la vitamine E et le glutathion peroxydase. La vitamine E est une vitamine liposoluble qui protège nos membranes cellulaires contre la peroxydation lipidique.
Un Review publié dans le journal de thorax en 2009 a montré que l’apport alimentaire déficitaire en vitamine C et en vitamine E est associé avec une augmentation du risque de développement d’asthme et de symptômes associés comme la respiration sifflante [33].
Les meilleures sources de vitamine C : les agrumes : le citron, les oranges, le Kiwi, les baies d’acérola.
Les meilleures sources de vitamine E : l’huile d’olive, le fromage, les graisses animales de qualité, fruits secs, oléagineux (amande, noisette, noix…).

  • La vitamine D :

 La vitamine D est une vitamine liposoluble présente sous 2 formes, la vitamine D2 et la vitamine D3 1α,25-dihydroxyvitamin D3 que le corps peut fabriquer à partir du cholestérol de la membrane de la peau suite à l’exposition au rayonnement  UV du soleil. Elle joue un rôle crucial dans le fonctionnement du système immunitaire. Les chercheurs ont trouvé 2776  sites de liaison de la vitamine D3 tout au long du génome humain, modulant l’expression de plus de 1000 gènes ! Le rôle protecteur de la vitamine D contre l’asthme n’est plus à démontrer, en effet une méta-analyse publiée dans le journal de Respiratory médecine a montré que les auteurs de sept études cliniques qui incluent (955 participants) ont constaté que la supplémentation en vitamine D a réduit le taux d’exacerbation de l’asthme nécessitant un traitement par corticostéroïdes systémiques chez tous les participants (p = 0,03).

Note : 30 minutes d’exposition au soleil est largement suffisante pour bénéficier de cette vitamine

Aliments riches en vitamine D : œufs, sardines, huile de foie de Morue, laits, champignons.

  • Le sélénium :

Le sélénium est un élément minéral très important pour la production et le recyclage de glutathion peroxydase l’antioxydant endogène le plus puissant dans le corps humain   grâce aux séléno enzymes,   En se combinant aux acides aminées (la cystéine, la glycine, l’acide glutamique). Il permet de lutter contre l’accumulation d’espèces réactives d’oxygène dans les poumons et il protège les cellules épithéliales  bronchiques contre l’inflammation en agissant sur plusieurs molécules d’adhésion cellulaire, telles que P-sélectine, molécule d’adhésion intercellulaire (ICAM)−1, lla molécule d’adhésion cellulaire vasculaire (VCAM)-1 et endothéliale qui sont impliqués dans la physiopathologie de l’asthme. Plusieurs études épidémiologiques ont montré que la déficience en sélénium est associée à une perturbation du statut rédox dans les poumons et une exacerbation de stress oxydatif associé à l’asthme chez les enfants asthmatiques [34]. 

6- Mesures nutritionnelle et hygiénique bénéfiques :

  • Adoptez un régime alimentaire sain comme le régime méditerranéen ou paléolithique.
  • Supprimer les aliments pro-inflammatoires : les acides gras trans.
  • Si la flore n’est pas équilibrée prenez de levure de bière riche en vitamines de groupe B ou le kéfir du lait .
  • Éliminer les aliments contenant des potentiels allergènes : gluten, caséine par exemple.
  • Évitez l’alcool et le tabac.
  • Adoptez le jeûne intermittent 16 /
  • Faire une activité physique régulière de 30 min de marche.
  • Réduire la consommation de céréales hybrides à gluten, car le gluten est une molécule pro inflammatoire qui cause l’inflammation dans l’intestin grêle et éventuellement une perturbation dans la balance hormonale : leptine et cortisol et les remplacer le gluten par des céréales ancestrales (blé ancestral, riz, avoine) et des légumes comme les pommes de terre cuites à la vapeur.
7- Points forts à retenir :

  • L’asthme est une maladie inflammatoire chronique qui entraîne une altération de la fonction respiratoire, elle se caractérise par une sensation d’oppression dans la poitrine, une respiration sifflante et une toux sèche.  
  • La physiopathologie de l’asthme est subdivisée en plusieurs phases une phase précoce et une phase tardive : qui sont déclenchées   par des anticorps Ig E qui sont sensibilisés et libérés par les plasmocytes. La libération dépend de plusieurs facteurs environnementaux et d’origine alimentaires (allergènes alimentaires ou environnementaux). Les IGE mastocytes stimulent la réponse immunitaire Th2 qui va initier plusieurs processus inflammatoires dans les voies bronchiques.
  • Plusieurs plantes médicinales ont prouvé leur efficacité comme antiasthmatique grâce à leur potentiel anti-inflammatoire et broncholytique :   L’eucalyptus (eucalyptus Globulus)  ,  Licorice (Glycyrrhiza glabra), Tylophora Indica, L’Aunée (Inula helenium), Le lierre grimpant  (Hedera helix), La nigelle( Nigella Sativa), Boswellia serrata, L’Hysope (Hyssopus officinalis L).
  • Les acides gras oméga 3 sont bénéfiques pour les patients asthmatiques, car ils protègent contre l’inflammation bronchique causée par l’excès d’oméga 6 dans l’alimentation. 
  • Les antioxydants comme la vitamine E et la vitamine C, le sélénium protègent les cellules épithéliales pulmonaires contre l’inflammation et les stress oxydants associés à l’asthme.
  • La vitamine D joue un rôle protecteur contre l’asthme.
  • Autres mesures nutritionnelles et hygiéniques bénéfiques :  
  • Adoptez un régime alimentaire sain comme le régime méditerranéen ou paléolithique
  • Supprimer les aliments pro-inflammatoires : les acides gras trans
  • Si la flore n’est pas équilibrée prenez de levure de bière riche en vitamines de groupe B ou le lait de kéfir
  • Éliminez les aliments contenant des potentiels allergènes : gluten, caséine par exemple
  • Évitez l’alcool et le tabac
  • Adoptez le jeûne intermittent 16 / 8
  • Faire une activité physique régulière de 30 min de marche
  • Réduire la consommation de céréales hybrides à gluten, car le gluten est une molécule pro inflammatoire qui cause l’inflammation dans l’intestin grêle et éventuellement une perturbation dans la balance hormonale : leptine et cortisol et les remplacer le gluten par des céréales ancestrales et des légumes comme les pommes de terre cuites à la vapeur.

Références :

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Autres sources :
Rida Zainab, Muhammad Akram, Muhammad Daniyal, Muhammad Riaz Awareness and Current Therapeutics of AsthmaShow less First Published September 4, 2019 Review Article Find in PubMed

Auteurs

  • DR. Ben Rejeb Charfeddine

         MD , Nutritionist, Naturopathe, Fondateur Ecole Panafricaine de Naturopathie Holistique Integrative (EPN)

  • En collaboration avec  Chibani Salim Chercheur en biologie moléculaire et cellulaire.

 

 

 

A propos de DR BEN REJEB C 124 Articles
Gynécologue obstétricien , Nutritionniste, ,Naturopathe,Directeur de l’academie des sciences, Fondateur de l’école Panafricaine de Naturopathie, de Netschool1 , de UNIVERSIALIS , cofondateur EVE Fertility Center