La psychoneuroimmunologie : une nouvelle discipline innovante

Sommaire : 

1- C’est quoi la psychoneuroimmunologie (Mind body connection) :

C’est un nouvel axe de recherche qui étudie l’influence des émotions et du système nerveux sur le système immunitaire. Cette discipline est en train d’évoluer depuis 40 ans. Elle se focalise sur l’effet des neurotransmetteurs, des neuropeptides et des hormones sur le fonctionnement des cellules de système immunitaire [1].  En contrepartie, les cellules immunitaires peuvent secréter des cytokines qui influencent l’activité du système nerveux. L’exemple le plus concret est que le stress chronique et l’élévation pathologique de l’hormone cortisol inhibe les réponses humorales et cellulaires du système immunitaire [2], ce qui est prouvé pas seulement par les études in vitro, mais aussi par les études cliniques randomisées.

2- Le stress et le système immunitaire :

Voyant d’abord l’axe hypothalamus hypophyse et son influence sur la réponse immunitaire et le stress. Il a été démontré que Les hormones de stress influencent plusieurs processus biochimiques et physiologiques dans le corps. Il faut rappeler que l’hormone de stress appelée cortisol est sécrété par les glandes surrénales.
Suite à la sécrétion de L’ACTH par la glande pituitaire qui est régulé par une hormone sécrétée par l’hypothalamus, c’est la CRH. Un taux de cortisol élevé d’une manière chronique peut affecter l’activation de la réponse immunitaire humorale et cellulaire conduisant à une inflammation dans les tissus périphériques comme la peau [3], par contre le stress aigu est indispensable pour le bon fonctionnement de système immunitaire. Selon un review publié dans le Journal de frontier pharmacology D’autres hormones qui appartiennent à la famille des catécholamines comme l’adrénaline et la noradrénaline influencent aussi le système immunitaire.  L’adrénaline par exemple entraîne une activation de la réponse immunitaire innée et stimule la différenciation de lymphocytes CD4 en lymphocyte TH1 et TH2 [4]. Cette sécrétion de l’adrénaline de courte période est donc bénéfique pour le renforcement du système immunitaire. Vous pouvez stimuler votre sécrétion d’adrénaline en adoptant la respiration rapide pendant 30 secondes selon la méthode de Wim HOF ou par exposition au froid pendant une minute. 

  • L’effet des infections sur le système immunitaire et le stress : NO +

Les infections bactériennes de bactéries à gram négatif induisent une libération des lipopolysaccharides. Ce qui stimule la production de NF KB qui stimule la sécrétion l’interleukine Il1 et L’IL6. Ces cytokines induisent l’activation de la production des hormones de stress en agissant sur l’hypothalamus [5], [6].  Là, on peut parler de la dysbiose intestinale et l’axe intestin – cerveau. Puisque 70 pourcents de notre système immunitaire est maintenue par notre microbiote intestinal, donc toute perturbation de cette flore va influencer notre système immunitaire et nerveux [7]. 

  • Deuxièmement voyant l’axe intestin cerveau et le système immunitaire : Le microbiote intestinal est formé par 10 à la puissance 14 bactéries et plus que 1000 espèces composées de 3 phylum principaux (les bactéroides, les firmicutes , et les actinobactéries ).  Ces bactéries communiquent avec le système nerveux par le système nerveux entérique qui est formé de 500 millions neurones ! La dysbiose intestinale peut influencer le système nerveux par l’intermédiaire de la   production des cytokines inflammatoires [8]. Par contre, les bactéries pro biotique affectent notre système   nerveux par la production des acides gras à chaîne courte (acide acétique, propionique, butyrique) et des peptides et des neurotransmetteurs   qui modulent le fonctionnement de l’axe hypothalamo hypophysaire. Généralement, chez les personnes qui souffrent de troubles   neuropsychiatriques comme la dépression et l’anxiété, le trouble bipolaire    et la schizophrénie, on observe un dérèglement de la flore intestinale associé à un stress chronique qui se traduit par un niveau de cortisol élevé [9].

Schéma montrant le Rôle du stress dans le déclenchement de l’inflammation périphérique

3- Le rôle de l’inflammation dans la physiopathologie des maladies neuropsychiatriques :

L’inflammation chronique est une composante majeure dans la physiopathologie des maladies chroniques (diabète, hypertension, maladies rénales et hépatiques).  Savez-vous que lorsque vous sentez irritable ou déprimé, cela peut indiquer la présence d’une inflammation de bas grade ! Le lien entre l’inflammation et l’humeur a été établi la première fois lors d’un essai clinique qui a remarqué que l’injection par voie intraveineuse de TNF alpha, une cytokine utilisé dans le traitement de l’hépatite c)  entraîne des troubles psychiatriques chez 17 pourcent des patients [10]. Selon une méta-analyse publiée dans le journal de biological psychiatry. Les patients qui souffrent de la dépression présentent généralement des taux élevés de l’interleukine 6 et TNF alpha [11]. Un autre méta-analyse plus récente qui résume 82 études cliniques qui portent sur 3212 patients souffrant de dépression montre que ces derniers présentent une élévation de taux de IL-13, IL-18, IL-12, IL-1RA [12].
 Lorsque les cytokines pro-inflammatoires sont élevées. Ces interleukines modulent le comportement et l’humeur en réduisant les niveaux de monoamine comme la sérotonine dans le cerveau, ils affectent les réponses neuroendocriniennes, en favorisant l’excitabilité des neurones (par l’augmentation de taux de glutamate ) et en altérant la plasticité cérébrale [13] .

Quelles sont les sources de cette inflammation chronique ?

Plusieurs preuves indiquent que le métabolisme, l’alimentation et le microbiote et l’hygiène de vie sont des facteurs importants qui peuvent déclencher l’inflammation.

Les sources d’inflammation :

  • Les huiles végétales hydrogénées riches en oméga 6
  • Les aliments ultra-transformés
  • Le tabac, l’alcool et l’exposition aux autres toxiques.
  • Les glucides raffinés
  • Les métaux lourds
  • Les pesticides et les organochlorées
  • La sédentarité et le manque d’exercice physique

4- L’effet de la méditation et l’exercice physique sur les maladies neuropsychiatriques :

4-1- L’effet de l’exercice physique sur le système neuroendocrinien

Il a été démontré que L’exercice physique agit sur l’humeur et le cerveau par plusieurs manières, il augmente la production des endorphines endogènes qui jouent un rôle important dans la lutte contre le stress. La première étude qui évalue la production des endorphines après l’exercice a été publiée dans le journal cérébral cortex. Les résultats de l’étude ont montré une augmentation significative des niveaux d’endorphine mesurés par la tomographie par émission de positons (PET scan) chez 10 athlètes après 2 h de course [15].
Une autre manière par laquelle l’exercice physique influence l’humeur est par la stimulation de la production de l’anandamide ou N-arachidonoyl ethanolamide ou AEA, qui est un neurotransmetteur cannabinoïde endogène qui est impliqué dans la mémoire et la régulation de l’humeur. Des études récentes montrent que l’augmentation des niveaux ce neurotransmetteur après l’exercice permet de normaliser les taux d’hormone de stress (le cortisol) en agissant sur l’amygdale [16]. Il a été démontré aussi que l’exercice physique augmente la densité des récepteurs des endocannabinoïdes CB1R chez les rats [17].
Il permet de booster la production du facteur BDNF (brain derived neurotrophic factor) qui est un facteur impliqué dans la synthèse des nouveaux neurones, dans la mémorisation et dans la cognition. Les patients qui souffrent de dépression présentent de bas niveaux de BDNF [14].
L’exercice physique augmente aussi les niveaux de neurotransmetteur sérotonine (le neurotransmetteur de bien-être et de relaxation) et la dopamine (le neurotransmetteur d’excitation et de mémorisation).  Plusieurs études montrent que l’exercice aérobique (30 minutes de natation) augmente la synthèse de la   sérotonine dans le cortex cérébral [18,19]. La dopamine est un neurotransmetteur très important dans l’excitation et la modulation du stress. Selon un Review publié dans le journal de neuromolecular medicine et qui résume plusieurs études sur des modèles animales, l’exercice aérobie augmente les niveaux de dopamine dans plusieurs régions dans le cerveau (le striatum, hypothalamus, et le mésencéphale) [20].

4-2- L’effet de la méditation sur le système nerveux :

La méditation est une pratique qui favorise le bien-être mental. C’est un entraînement de l’esprit qui consiste à vider votre cerveau de toutes les idées et les pensées négatives et néfastes. La méditation est une pratique qui peut inclure des exercices de respirations approfondies et rythmées. Chez nous les musulmans la prière est une forme de méditation pratiquée 5 fois par jour et qui peut avoir une efficacité supérieure aux autres formes de méditation.
 Plusieurs études récentes ont montré les bienfaits de la méditation sur la santé mentale et sur la modulation du stress. Il a été démontré que la méditation permet d’activer le système nerveux parasympathique et elle permet de ralentir le débit cardiaque et la pression artérielle [21]. Généralement dans notre société et notre mode de vie accéléré, il y a une hyperactivation du système nerveux sympathique (fight or flight). Plusieurs études ont montré que cette hyper activation est une composante importante dans la physiopathologie des maladies chroniques comme l’hypertension [22] et le diabète [23].
Selon une étude publiée dans le journal national academie of science, La méditation induit un changement dans le profil encéphalographique du cerveau en activant les fréquences de type gamma (25-42 Hz). L’activation de ces fréquences permet une meilleure attention, mémorisation et un meilleur contrôle de stress [24]. Les bienfaits de la méditation sur la dépression et l’anxiété sont illustrés par plusieurs études. Selon une étude clinique publiée dans le journal de General hôpital psychiatry et qui porte sur 22 patients qui souffrent d’anxiété.  Les résultats de l’étude ont montré que la pratique de la méditation pendant 3 mois améliore les symptômes de dépression et l’anxiété mesurée par l’échelle d’Hamilton [25]. Une autre étude clinique a montré que la pratique de la méditation réduit les symptômes de l’anxiété chez 26 patients en activant les connexions entre l’amygdale et le Cortex préfrontal [26]. Cette connexion est généralement altérée chez les personnes qui souffrent d’anxiété [27].

5- L’effet du sauna sur le système nerveux :

Le sauna est une pratique courante qui vise à mettre le corps dans des conditions hyperthermiques entre 20 minutes et 1 heure. Le sauna est une thérapie hermétique à multiples bienfaits pour la santé, elle favorise la détoxification des métaux lourds par voie cutanée à travers la sueur.

 Le sauna peut exercer des effets bénéfiques sur le système neuroendocrinien par plusieurs mécanismes :

  • En stimulant la synthèse des protéines HSP (heat shock protéines) qui protègent nos enzymes et nos protéines contre l’agrégation [28].
  • En activant l’hème oxygénase HO 1 qui va activer le facteur NRF2 impliqué dans la synthèse des enzymes antioxydant (catalase, superoxyde dismutase, glutathion) [29].
  • En activant les sirtuines et le FOXO3 (des gènes impliqués dans la réparation de l’ADN) [30].
  • En diminuant l’inflammation chronique.
  • Le sauna peut aussi augmenter la neurogenèse en activant la production de la protéine BDNF (brain derived neurotrophic factor) [31].
  • Améliore l’humeur en stimulant la production des bêta endorphines qui se fixent sur les récepteurs opioïdes dans le cerveau et exercent des effets anxiolytiques [32].

6- L’effet du sauna sur le déclin cognitif.

Pour maintenir une fonction cognitive optimale, il faut avoir un flux sanguin suffisant vers le cerveau et le système nerveux périphérique. Certaines maladies cardiovasculaires, comme l’hypertension, altèrent la structure des vaisseaux sanguins cérébraux et altèrent le flux sanguin vers le cerveau.  Cela peut contribuer à une altération de l’élimination de la protéine bêta-amyloïde, accélérant ainsi la progression de la maladie d’Alzheimer. Selon une étude publiée dans le journal de American médical association, la pratique de sauna réduit le risque des maladies cardiovasculaires en améliorant la circulation sanguine [33].

Ce qu’il faut retenir :

  • La psychoneuroimmunologie est un nouvel axe de recherche qui étudie l’influence des émotions et du système nerveux sur le système Immunitaire et vice versa
  •  Le stress chronique se manifeste par une élévation de taux de cortisol qui inhibe la fonction du système immunitaire
  • L’inflammation chronique et la dysbiose intestinale d’origine immunitaire peut affecter négativement le système nerveux et engendrer des troubles dans l’humeur comme la dépression   
  • Le stress aiguë par l’exposition au froid ou le sauna augmente l’adrénaline et le cortisol pendant une courte période ce qui permet d’activer et de renforcer le système immunitaire
  • L’exercice physique et le sauna améliorent le fonctionnement de système nerveux en augmentant la production du facteur BDNF (brain derived neurotrophic factor), en stimulant la production des endorphines à effet anxiolytique
  • La méditation active le système nerveux parasympathique et permet de lutter contre le stress à l’origine d’une hyperactivation du système orthosympathique.

Références :

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Auteurs

  • DR. Ben Rejeb Charfeddine

         MD , Nutritionist, Naturopathe, Fondateur Ecole Panafricaine de Naturopathie Holistique Integrative (EPN)

  • En collaboration avec  Chibani Salim Chercheur en biologie moléculaire et cellulaire.
A propos de DR BEN REJEB C 124 Articles
Gynécologue obstétricien , Nutritionniste, ,Naturopathe,Directeur de l’academie des sciences, Fondateur de l’école Panafricaine de Naturopathie, de Netschool1 , de UNIVERSIALIS , cofondateur EVE Fertility Center