Tout savoir sur la mélatonine

Objectifs : Identifier les différents rôles de la mélatonine dans le corps et les avancées dans l’usage médicale de la mélatonine

 

1- La mélatonine, c’est quoi :

C’est une molécule produite par la glande pinéale (par les pinéalocytes) qui joue un rôle majeur dans la régulation du rythme chrono biologique du corps. La sécrétion de la mélatonine est stimulée par le sombre et inhibé par la lumière [1]. Depuis sa découverte en 1958 à l’université Yale, elle a attiré l’attention de la communauté scientifique et certains la nomme (la drogue fabuleuse du corps humain). En effet, plusieurs études scientifiques mettent l’accent sur son rôle dans plusieurs processus biochimiques dans le corps : la réparation des dommages oxydative de l’ADN, dans la régulation du fonctionnement du système immunitaire et endocrinien. La régulation de la glycémie, et même la synthèse des hormones de l’appétit !!!
Puise qu’elle est synthétisée de façon endogène, il n’y a pas un apport journalier recommandé en mélatonine. Toutefois, la carence peut conduire à des risques majeurs pour la santé comme les maladies cardiovasculaires [2].

2- Formule biochimique : C13H16N2O2
Nom scientifique : N-acetyl-5-methoxytryptamine

3- La biosynthèse de la mélatonine :

La mélatonine est synthétisée par la glande pinéale à partir de l’acide aminé tryptophane, sa synthèse est sous le contrôle de système hypothalamique paraventriculaire qui activé essentiellement par les neurones du système nerveux sympathique [3].

  • La norépinéphrine est secrétée par le système sympathique.
  • La norépinéphrine va activer les récepteurs alpha et bêta noradrénergiques dans la membrane des pinealocytes.
  • Ces récepteurs vont initier une voie de signalisation : AMPc, PKA, CREB qui vont activer la transcription des gènes qui vont initier la cascade de synthèse de la mélatonine à partir du tryptophane.
  • L’enzyme tryptophane hydroxylase va convertir le tryptophane en sérotonine (5 hydrox tryptophane)
  • La sérotonine est acétylée par l’enzyme N acyltransférase.
  • La N-acétyle sérotonine est convertie en mélatonine par hydroxy-indole-O-methyltransferase (HIOMT).

Il faut noter que ces enzymes sont sous le contrôle du système neuroendocrinien

Un schéma expliquant le processus de biosynthèse de la mélatonine à partir de tryptophane [3]

4- Rôle de la mélatonine dans le corps :
4-1- Rôle de la lumière et de l’obscurité :

La sécrétion de la mélatonine suit le rythme circadien jour et nuit.  En effet, Dr SATCHIN PANDA, professeur à (salk institute of biological science) a découvert des cellules spécialisées dans l’œil qui régulent le sommeil. Ils sont appelés cellules ganglionnaires rétiniennes intrinsèquement photosensibles, ces cellules jouent un rôle très important dans   la libération de la mélatonine. Ces cellules photo réceptrices ne participent pas à la vision. Ils contiennent de la mélanopsine, une protéine sensible à la lumière. En présence de la lumière bleue, les cellules contenant de la mélanopsine inhibent la libération de la mélatonine [4]. En absence de la lumière, les cellules contenant de la mélanopsine déclenchent la libération de la mélatonine.  C’est pourquoi que l’exposition à la lumière bleue pendant la nuit perturbe le sommeil en inhibant la sécrétion de la mélatonine.

D’autres facteurs peuvent affecter la production de la mélatonine

  • Déficience dans l’acide aminé tryptophane.
  • Dérèglement de la flore intestinale, etc.
  • Carence en magnésium, zinc, vitamine B6, folate B9, vitamine B12, vitamine D et acides gras, oméga 3.
  • Les molécules stimulatrices comme la caféine et la théine.
  • L’élévation du cortisol ou l’adrénaline peut affecter le taux de mélatonine.

4-2- Rôles dans le sommeil et la régulation du rythme chrono biologique :

Une Revue publiée dans le journal de neurological research a montré que la mélatonine joue un rôle clé dans l’optimisation et la qualité de sommeil. Sur le plan biologique, la sécrétion de la mélatonine augmente considérablement deux heures avant le sommeil pour atteindre un pic après 5 heures de l’initiation de sommeil [5].
Plusieurs études in vivo sur des modèles de souris ont montré que la mélatonine agit sur les récepteurs MT1 et MT2 dans le cerveau qui jouent un rôle dans les différents stades de sommeil. Les récepteurs MT1 jouent un rôle dans le stade, qui se caractérise par un mouvement d’œil rapide (en anglais, c’est REM sleep) alors que les récepteurs MT2 jouent un rôle dans les stades de sommeil associés aux ondes delta[6](non REM sleep).
Une étude clinique randomisée réalisée sur des patients hypertendus qui sont sous traitement de bêta bloquants a montré que les bêta bloquants provoquent une insomnie par inhibition de l’action de la mélatonine et la perturbation du stade 2 de sommeil. Les auteurs ont montré aussi que la supplémentation en mélatonine a permis de restaurer la qualité et la durée de sommeil chez ces patients [7].

4-3- Rôle antioxydant :

Il a été démontré dans une Revue publiée dans le journal de Pinéal research que la mélatonine joue un rôle antioxydant qui permet de lutter contre les stress oxydatifs. Elle joue également un rôle chélateur contre l’accumulation d’espèces réactives d’oxygène et même les métaux lourds ! Elle permet de stimuler l’action des enzymes anti-oxydantes endogènes comme (le glutathion, la catalase, le superoxyde dismutase) et elle est impliqué dans la réaction de fenton qui permet l’élimination du radical hydroxyle toxique pour les cellules nerveuses. Dans les études sur des modèles animaux expérimentales. La mélatonine protège contre les dommages oxydatifs mitochondrial associé à (l’ischémie et l’hypoxie cérébrale) [8]. 
Une étude publiée dans le journal de molecular medecine a montré que la mélatonine exerce une action inhibitrice contre la peroxydation lipidique et les dommages oxydatifs de l’ADN [9].

  • Cas d’ischémie cérébrale

Plusieurs études cliniques randomisées ont prouvé l’efficacité de la mélatonine dans la lutte contre : le stress oxydatif, l’inflammation et l’apoptose cellulaire. En particulier en cas d’ischémie cérébrale. Et durant la répercussion cérébrale. 
Selon une étude clinique randomisée réalisée sur 45 nouveau-nés souffrant d’encéphalopathie hypoxique ischémique (EHI).  La mélatonine exerce une action neuroprotectrice, les résultats ont montré qu’une hypothermie de 5 jours combinée à un traitement entéral à la mélatonine a réduit le taux de paramètres oxydatifs. Il y a eu aussi une réduction dans le taux de convulsions chez les nourrissons traités par la mélatonine et moins de dommages dans la substance blanche visualisés par l’imagerie à résonance magnétique (IRM). Enfin, le traitement combiné a été efficace en termes d’amélioration de survie sans déclaration de risque d’effet secondaires [10].
Une étude clinique randomisée publiée dans le journal de pineal research a montré que l’administration de 80 mg de mélatonine (huit doses de 10 mg) au cours des 6 premières heures après la naissance des nouveau-nés souffrants d’hypoxie cérébrale (en raison d’un accouchement difficile) provoque une réduction de la peroxydation lipidique et des concentrations de nitrite/nitrate (marqueur de stress oxydatif) et diminuait la mortalité (trois des 10 nouveau-nés n’ayant pas reçu de mélatonine sont décédés). Cet effet est expliqué par le fait que la mélatonine est capable de passer la barrière hématoencéphalique et permet de restaurer le statut rédox cellulaire dans le cerveau [11].

Les mécanismes protecteurs de la mélatonine contre l’ischémie cérébrale [8].

  • Ischémie cardiaque :

Une étude clinique randomisée publiée dans International journal of cardiology a exploré l’effet de l’administration de  10 ou 20 mg de mélatonine par voie orale pendant 5 jours avant le pontage coronarien à des patients masculins et féminins (15 personnes par groupe de traitement). Les résultats ont montré que vingt-quatre heures après l’intervention, il y a eu une augmentation significative de la fraction d’éjection cardiaque (mesurée par échocardiographie) accompagnée d’une diminution de la fréquence cardiaque (par rapport à 15 patients chirurgicaux non traités par mélatonine). En plus, le traitement a provoqué une réduction significative de la troponine cardiaque plasmatique 1 et dans les marqueurs d’inflammation : l’interleukine-1β, l’oxyde nitrique synthase inductible (iNOS) et la caspase 3 (marqueur d’apoptose). Il faut noter que les patients qui ont reçu 20 mg de mélatonine ont présenté des améliorations plus importantes par rapport à ceux qui ont reçu 10 mg. Ces résultats montrent que la mélatonine exerce un rôle protecteur du tissu cardiaque contre l’inflammation, le stress oxydatif et l’apoptose [12].

4-4- Rôles dans le système endocrinien :

  • Effet sur la glande thyroïde :

La mélatonine affecte de nombreuses fonctions biologiques, notamment la reproduction, l’activité métabolique, le système immunitaire et l’activité de la glande thyroïde.
Selon une étude in vivo sur des rongeurs publiée dans le journal de FAESB, la mélatonine inhibe la production d’une molécule   de l’hypophyse qui permet réguler la synthèse de thyrotropine qui agit ensuite sur les tanycytes, des cellules gliales de l’hypothalamus, pour convertir la thyroxine (T4) en triiodothyronine bioactive (T3) [13].  Une autre étude a montré que la mélatonine permet la régulation de la fonction thyroïdienne en agissant sur l’expression du gène qui code pour la thyroglobuline au niveau des cellules folliculaires en contrepartie les hormones thyroïdiennes peuvent exercer un rétrocontrôle positif en stimulant la production de la mélatonine par l’activation des enzymes (ANAT (Araclkylamine acétyl transférase) et ASMT (acétylsérotonine méthyl transférase) [14].
Bien que les études sur les modèles animales montrent que la mélatonine influence le fonctionnement de la glande thyroïde. La supplémentation exogène en mélatonine n’a pas un effet additionnel bénéfique sur le taux d’hormone thyroïdienne après un effort physique chez les humains. Une étude rétrospective publiée dans le journal Plos one par le chercheur Helmi ben Saad, n’a pas montré une modification significative dans le niveau d’hormones thyroïdienne T3 et T4 avec le traitement par 6 mg de mélatonine après une course à pied de 45 minutes.

4-5- Rôle dans la régulation de la glycémie et le métabolisme énergétique :

La mélatonine joue un rôle important dans le métabolisme énergétique : elle agit sur la sensibilité des cellules à l’insuline, le poids, l’utilisation cellulaire de glucose. Elle joue également un rôle protecteur contre l’accumulation des tissus adipeux au niveau viscéral associé à l’obésité [15]. Notre rythme chrono biologique affecte profondément la capacité de nos cellules d’utiliser le glucose. En effet, durant la phase du jour notre physiologie est plus adaptée à l’utilisation cellulaire de glucose, nos cellules sont moins résistantes à l’action de l’insuline. Cette phase se caractérise par une augmentation de la glycogenèse, une inhibition de la lipogenèse et une stimulation de la lipolyse par contre durant la nuit nos cellules sont plus résistantes à l’action de l’insuline. La régulation de la rythmicité de nos cellules est modulable par la mélatonine [16].
Des preuves expérimentales ont montré que la mélatonine régule l’expression du gène qui code pour le transporteur GLU4 impliqué dans l’utilisation cellulaire de glucose. [17]. L’injection d’extrait de la glande pinéale chez les modèles animaux provoque une hypoglycémie et une augmentation de la glycogenèse hépatique [18]. En plus, l’ablation de la glande pinéale est associée à des troubles de la glycémie et une insulino résistance dans les cellules hépatiques et adipeuses [19] en plus, il a été démontré que l’insuline elle-même est capable de phosphoryler les récepteurs IRS1 et IRS2 de l’insuline et potentialiser leur action.
Pendant le vieillissement, il y a une réduction considérable dans la production de la mélatonine, ce qui explique la perturbation du rythme chrono biologique associé à la perturbation de métabolisme de glucides et l’insulino résistance [17]. Donc avoir un sommeil adéquat récupérateur est d’une extrême importance pour optimiser l’utilisation cellulaire de glucose durant le jour et prévenir le diabète.

4-6- Rôle dans la régulation de l’appétit :

L’appétit est régulé par  le système digestif, nerveux et sensoriel,  le système digestif régule l’appétit grâce à la cholécystokinine,  le glucagon like peptide 1 et le peptide y qui stimulent la libération de la ghréline par l’estomac et une petite quantité par le cerveau, cette hormone va migrer vers le sang pour se fixer dans la région de l’hypothalamus afin de stimuler la sensation de faim, la sécrétion de  l’hormone de satiété qui est la leptine est stimulé par les récepteurs de distension gastrique et secrété par les cellules principales de l’estomac suite à des stimulus nerveux. Il a été démontré que Chez les personnes qui souffrent de troubles métaboliques et d’obésité, le système de régulation de l’appétit est souvent perturbé.  Les personnes qui ont un indice de masse corporel élevé ont des niveaux élevés de leptine dans le sang, cependant les cellules de cerveau deviennent résistantes à l’action de la leptine, c’est la résistance à la leptine !!, d’autres mécanismes complexes peuvent engendrer des troubles de l’appétit comme l’élévation chronique de cortisol, les troubles des hormones sexuelles, des pancréatites, etc. 
La mélatonine joue un rôle central dans la régulation de l’appétit en régulant le métabolisme énergétique. En effet, une étude in vivo sur un modèle de poisson (zebrafish) a montré que l’administration de deux doses de mélatonines (100 nM et 1 micromètre) a entrainé une réduction significative dans la prise alimentaire en augmentant l’expression de gène qui code pour la synthèse de la leptine et en inhibant la signalisation. Moléculaire qui aboutit à la production de ghréline [20]. Une étude in vivo sur des souris obèses a montré que la mélatonine protège contre les dommages induit par le régime hypercalorique riche en lipides et réduit la production des cytokines inflammatoire par les adipocytes [21].
Une revue récente publiée en 2021 dans le journal de chronobiology internatinonal a résumé 2 études cliniques randomisées et 13 études précliniques (in vivo) publiées dans Medline, scopus, web of science, chochrane data base. Les résultats ont montré que l’administration de la mélatonine à des doses qui varient entre 0.2 microgramme/ml et 10 mg/ jour provoquent des changements remarquables dans la prise alimentaire ainsi que dans le taux des hormones qui régulent l’appétit [22].
L’appétit est régulé par le système digestif, nerveux et sensoriel, le système digestif régule l’appétit grâce à la cholécystokinine, le glucagon like peptide 1 et le peptide y qui stimulent la libération de la ghréline par l’estomac et une petite quantité par le cerveau. Cette hormone va migrer vers le sang pour se fixer dans la région de l’hypothalamus afin de stimuler la sensation de faim, la sécrétion de l’hormone de satiété qui est la leptine est stimulée par les récepteurs de distension gastrique et secrété par les cellules principales de l’estomac suite à des stimulus nerveux. Il a été démontré que Chez les personnes qui souffrent de troubles métaboliques et d’obésité, le système de régulation de l’appétit est souvent perturbé.  Les personnes qui ont un indice de masse corporel élevé ont des niveaux élevés de leptine dans le sang. Cependant, les cellules de cerveau deviennent résistantes à l’action de la leptine, c’est la résistance à la leptine !! D’autres mécanismes complexes peuvent engendrer des troubles de l’appétit comme l’élévation chronique de cortisol, les troubles des hormones sexuelles, des pancréatites, etc. 
La mélatonine joue un rôle central dans la régulation de l’appétit en régulant le métabolisme énergétique. En effet, une étude in vivo sur un modèle de poisson (zebrafish) a montré que l’administration de deux doses de mélatonines (100 nM et 1 micromètre) a entrainé une réduction significative dans la prise alimentaire en augmentant l’expression de gène qui code pour la synthèse de la leptine et en inhibant la signalisation moléculaire qui aboutit à la production de ghréline [20]. Une étude in vivo sur des souris obèses a montré que la mélatonine protège contre les dommages induit par le régime hypercalorique riche en lipides et réduit la production des cytokines inflammatoires par les adipocytes [21].
Une revue récente publiée en 2021 dans le journal de chronobiology internatinonal a résumé 2 études cliniques randomisées et 13 études précliniques (in vivo) publiées dans Medline, scopus, web of science, chochrane data base. Les résultats ont montré que l’administration de la mélatonine à des doses qui varient entre 0.2 microgramme/ml et 10 mg/ jour provoquent des changements remarquables dans la prise alimentaire ainsi que dans le taux des hormones qui régulent l’appétit [22].

4-7- Rôles dans le système immunitaire :

En plus de son rôle antioxydant, la mélatonine joue un rôle immuno modulateur. Une étude sur des modèles de souris a montré que l’inhibition expérimentale de la synthèse de la mélatonine provoque une altération de la réponse immunitaire à médiation humorale [23].
Une Revue publiée dans le journal d’immune ageing a montré que la mélatonine améliore le fonctionnement du système immunitaire innée et à médiation cellulaire en stimulant la production des cellules souches de polynucléaires granulocytes, des cellules Natural killers et des macrophages. En plus elle stimule la production des lymphocytes T CD4 en augmentant la synthèse des interleukines 2, 6, et 12 [24].

4-8- Rôles dans les maladies du système respiratoire :

La Mélatonine par son rôle antioxydant et anti-inflammatoire, elle réduit la production de facteurs pro inflammatoires et pro-fibrotiques qui sont impliquées dans les maladies respiratoires comme le NFKB et le métalloprotéinases MMP 9[25]. Ce qui peut améliorer la sévérité de plusieurs maladies comme : l’asthme, les infections respiratoires communautaires, l’obstruction bronchique, le cancer broncho-pulmonaire [25].

  • L’asthme bronchique : L’asthme bronchique est une pathologie respiratoire qui se manifeste par des spasmes bronchiques causés par une réaction immunitaire spécifique. Elle se caractérise par une production massive de cytokines inflammatoires comme TNF alpha. Il a été démontré que les patients atteint de cette maladie présentent une réduction considérable dans les niveaux sériques de mélatonine [26], ce qui entraine des changements circadiens dans l’inflammation bronchique. Une étude sur un modèle de rats asthmatiques a montré que la pinealectomie (ablation de la glande pinéale), provoque une diminution dans le taux des cellules immunitaires au niveau des poumons et la moelle osseuse des rats asthmatiques. L’administration de la mélatonine entraine une restauration de la migration des cellules immunitaires de la moelle vers le liquide bronchioloalvéolaire [27]. Une étude in vivo sur un modèle de mites a montré que la mélatonine permet de ralentir l’hyperactivité bronchique, l’inflammation, l’hyperplasie et la déposition de collagène [28]. 
  • Études cliniques sur la sarcoïdose pulmonaire : Une étude clinique randomisée publiée dans le journal de pineal research a exploré l’effet de traitement par 20 mg de mélatonine pendant 1 an et 10 mg de mélatonine durant l’année suivante sur l’évolution de la sarcoïdose pulmonaire. Les résultats ont montré qu’après 24 mois de traitement à la mélatonine, l’adénopathie hilaire a complètement disparu chez huit patients et les lésions parenchymateuses ont été nettement améliorées chez tous les patients. chez les cinq patients qui souffrent d’une réduction dans la capacité de diffusion pulmonaire du monoxyde de carbone, les valeurs se sont normalisées après 6 mois de traitement et sont restées stables jusqu’au 2 ans. Après 24 mois, aussi il y a eu une amélioration dans la captation pulmonaire et extra-pulmonaire chez sept patients et, au 12 ème mois, l’ECA (l’enzyme de conversion d’angiotensine qui est considéré comme un marqueur de suivi de la sarcoïdose) a été normalisée chez six patients chez lesquels les valeurs étaient élevées au départ. Les lésions cutanées, présentes chez trois patients, ont entièrement disparu après 24 mois. Aucun effet secondaire n’a été déclaré [29].
  • Étude clinique sur la bronchopneumopathie obstructive : Une étude clinique randomisée publiée en 2013 dans le journal de respiratory diseases   a exploré l’effet de la supplémentation en mélatonine sur l’évolution et la sévérité de l’obstruction bronchique chez 25 patients. Les résultats ont montré que le groupe qui a été traité par 3 mg de mélatonine avant le sommeil pendant 21 jours a. provoqué une amélioration significative dans les scores de la maladie ainsi que la qualité et la durée du sommeil [30].
  • La mélatonine et la fibrose pulmonaire : La fibrose pulmonaire est une maladie dégénérative qui se caractérise par des dommages au niveau des cellules épithéliales pulmonaires associé à une accumulation des fibroblastes, des composantes de la matrice extracellulaire, contribuant à des dommages apoptotiques alvéolaires.  Ces effets sont corrélés avec des altérations mitochondriales et une perturbation du statut redox cellulaire. Selon une approche intégrative la mélatonine peut être utile dans ce cas. En effet,   La mélatonine est capable de réduire la sévérité de l’atteinte alvéolaire en restaurant les capacités antioxydantes cellulaires au niveau des poumons. Il a été démontré dans une étude sur des cellules de fibroblastes humains que la mélatonine améliore la fonction pulmonaire en augmentant l’activité de l’enzyme PARP impliqué dans la réparation de l’ADN [31]. En plus, il a été démontré que la mélatonine protège contre la fibrose pulmonaire en activant la biogenèse mitochondriale par l’intermédiaire de l’apelin 13 [32].

5- Usage médical de la mélatonine :

Les usages médicaux de la mélatonine sont divers :

  • Intérêt pour le traitement de l’insomnie chronique :

Une méta-analyse publiée dans le journal Sleep medicine reviews qui résume les résultats de 17 études cliniques randomisées qui incluent 285 participants, a exploré l’effet de la supplémentation par la mélatonine sur la durée et la qualité de sommeil mesuré par la polysomnographie. Les résultats ont montré que le traitement par la mélatonine à des doses qui varient entre 0.3 à 80 mg a réduit les symptômes d’insomnie, améliore la qualité de sommeil et la durée de sommeil de 12.8 minutes, 15 études cliniques ont montré une amélioration de la durée de sommeil de 13,7 minutes [33].
Cependant, une autre méta-analyse a montré que l’usage à court terme (moins de semaines) n’a pas provoqué une amélioration notable dans les troubles de sommeil. Concernant la sécurité, le traitement était tolérable et sans risque sur une durée de 3 mois [34].
Une autre Revue qui porte sur des enfants atteint de déficit d’attention (ADHD) âgée entre 6 et 14 ans a montré que la mélatonine (à des doses de 3 à 6 mg avant le coucher de 3 heures) peut constituer une thérapie pharmacologique adjuvante efficace dans le traitement de l’insomnie [35].

  • Intérêt dans le traitement de la douleur chronique : effet analgésique :

Une Revue publiée dans le journal de Pineal research a montré que la mélatonine exerce un effet analgésique en agissant sur les récepteurs opioïdes et les récepteurs du neurotransmetteur Gaba (Gamma amino butyrique acide). Les études cliniques incluent dans la revue montrent des résultats promoteurs, la mélatonine améliore la douleur chez les patients atteints de (migraine, de syndrome d’intestin irritable, et de fibromyalgie) [36].

  • Intérêt dans le traitement des troubles de la mémoire et démence :

Une méta-analyse qui résume les résultats de 5 études cliniques randomisées a montré que le traitement par la mélatonine provoque une amélioration significative dans les scores de l’échelle de comportement psychopathologique et d’analyse de l’humeur chez des patients âgés atteint de démence.  Les auteurs ont conclu que Le traitement par mélatonine pourrait être efficace dans le traitement des troubles comportementaux psychopathologiques liés à la démence [37].

  • Intérêt comme thérapie adjuvante du cancer :

Une Revue réalisée par des chercheurs de département d’embryologie et d’histologie de la faculté de médecine de wroclaw (poland) qui a résumé plusieurs études cliniques randomisées et études in vitro qui ont exploré le potentiel anti-cancer de la mélatonine. Les résultats des études in vitro ont monté que la mélatonine exerce des effets antiprolifératifs contre le développement de plusieurs tumeurs, cet effet est dû à l’inhibition de l’expression des gènes responsables de la synthèse de facteurs de croissance. D’après les résultats des études cliniques, la combinaison de la mélatonine et l’interleukine 2 améliore l’effet anti-cancer de la chimiothérapie chez les patients atteint de cancer du foie et des poumons. Une étude qui inclut 250 patients atteints de cancer métastatique de (poumons, cérébrale, intestin) a montré que la thérapie par 20 mg de mélatonine associé aux médicaments cytostatique entraine une amélioration dans le taux de survie après un an et provoque une régression des tumeurs plus significative que le groupe traité par la chimiothérapie seule. Les auteurs de la revue ont mentionné que la mélatonine peut constituer une thérapie adjuvante à la chimiothérapie contre plusieurs tumeurs [38].

  • Intérêt comme anti-inflammatoire dans le traitement de la colite ulcéreuse :

Une Revue récente publiée dans le journal de inflammatory bowel disease a montré que la mélatonine pourrait exercer des effets anti-inflammatoires dans les modèles animaux atteints de la colite ulcéreuse [39]. Elle permet également la réduction de l’apoptose et l’hyperperméabilité des cellules épithéliales et une diminution dans le taux des cytokines caractéristiques IL-4, IL-5, IL-8, and IL-18 et des facteurs pro-inflammatoires comme Cox 2 et NFKB.
Il est connu que le TNF alpha joue un rôle majeur dans la physiopathologie de la colite ulcéreuse. Deux études cliniques ont montré que la supplémentation avec la mélatonine a réduit d’une manière significative le facteur TNF alpha, ce qui pourrait avoir un effet bénéfique chez les patients atteints de la colite ulcéreuse [39].

6- La posologie sécuritaire et l’interaction avec les médicaments : 

D’après les études, la posologie sécuritaire se situe entre 1 à 8 mg de mélatonine par jour par voie orale (sous forme de comprimés sublinguale) la dose la plus prescrite pour le traitement de l’insomnie se situe autour de 3 mg (voir autres sources).
Il faut noter que la mélatonine peut interagir avec les médicaments et les suppléments suivants :

  • La caféine
  • Médicaments hypotenseurs : les bêtabloquants, Nifedipine (inhibiteur calcique utilisé en cardiologie pour traiter l’hypertension et l’angor).
  • Les médicaments antidiabétiques.
  • Les anticoagulants et les antiagrégants plaquettaires : comme la Warafin.
  • Les antidépresseurs : Fluvoxamine.
  • Les anti convulsivants.
  • Les médicaments métabolisés par le Cytochrome P450 1A2 (CYP1A2), 2C19 (CYP2C19) dans le foie

Points forts à retenir :

  • La mélatonine est une hormone sécrétée en majeure partie par la glande pinéale.
  • Elle intervient dans plusieurs processus biologiques dans le corps : elle permet de   réguler le rythme chrono biologique, le fonctionnement du système immunitaire, la glycémie et l’appétit.
  • Certaines études soulignent que la mélatonine joue aussi un rôle antioxydant protecteur contre les espèces réactives d’oxygène et un rôle anti-inflammatoire.
  • Plusieurs études cliniques montrent que la mélatonine peut être utilisée comme traitement dans de nombreuses pathologies comme :
  • L’insomnie chronique.
  • Les douleurs chez les personnes qui souffrent de (migraine, syndrome d’intestin irritable, fibromyalgie).
  • Les troubles psychologiques associées à la démence chez les personnes âgées.
  • Prévention contre l’ischémie cérébrale pendant l’accouchement.
  • Thérapie adjuvante en cas du cancer (des poumons, du foie, cérébrale).
  • La posologie sécuritaire se situe entre 3 et 8 mg sous forme de comprimé sublinguale voie orale.

Consultez votre médecin traitant avant de prendre la mélatonine, car elle peut interagir avec plusieurs molécules : la caféine, les médicaments (anticoagulants, antidépresseurs, anticonvulsivants, anticoagulants, antidiabétiques, hypotenseurs).

Références :

[1] melatonin. Hardeland R, Pandi-Perumal SR, Cardinali DP Int J Biochem Cell Biol. 2006 Mar; 38(3):313-6.
[2] Sun H, Gusdon AM, Qu S. Effects of melatonin on cardiovascular diseases: progress in the past year. Curr Opin Lipidol. 2016;27(4):408-413. doi:10.1097/MOL.0000000000000314.
[3] Amaral FGD, Cipolla-Neto J. A brief review about melatonin, a pineal hormone. Arch Endocrinol Metab. 2018 Aug;62(4):472-479. doi: 10.20945/2359-3997000000066. PMID: 30304113.
[4] Pilorz, Violetta et al. “Melanopsin Regulates Both Sleep-Promoting and Arousal-Promoting Responses to Light.” PLoS biology vol. 14,6 e1002482. 8 Jun. 2016, doi:10.1371/journal.pbio.1002482.
[5] Xie Z, Chen F, Li WA, Geng X, Li C, Meng X, Feng Y, Liu W, Yu F. A review of sleep disorders and melatonin. Neurol Res. 2017 Jun;39(6):559-565. doi: 10.1080/01616412.2017.1315864. Epub 2017 May 1. PMID: 28460563.
[6] Comai S, Ochoa-Sanchez R, Gobbi G. Sleep-wake characterization of double MT(1)/MT(2) receptor knockout mice and comparison with MT(1) and MT(2) receptor knockout mice. Behav Brain Res. 2013;243:231–238.10.1016/j.bbr.2013.01.008.
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Autres sources :
https://www.webmd.com/vitamins/ai/ingredientmono-940/melatonin

Auteurs

  • DR. Ben Rejeb Charfeddine

         MD , Nutritionist, Naturopathe, Fondateur Ecole Panafricaine de Naturopathie Holistique Integrative (EPN)

  • En collaboration avec  Chibani Salim Chercheur en biologie moléculaire et cellulaire.

 

A propos de DR BEN REJEB C 124 Articles
Gynécologue obstétricien , Nutritionniste, ,Naturopathe,Directeur de l’academie des sciences, Fondateur de l’école Panafricaine de Naturopathie, de Netschool1 , de UNIVERSIALIS , cofondateur EVE Fertility Center